Synopsis
Synopsis
Pawel, un jeune Polonais découvre que son père dont il avait toujours cru qu’il était un des héros du syndicat Solidarnosc 30 ans plus tôt, a peut-être dissimulé un passé moins glorieux, à la solde du régime. Leur relation est mise à mal et malgré des efforts des uns et des autres pour étouffer les fantômes du passé, ceux-ci vont tout de même ressurgir.


Rappel historique
Juin 1987 :
Au cours de sa troisième visite dans son pays, Jean-Paul II est accueilli à Gdansk par un million de fidèles. Lors de son homélie, il déclare : “Je prie chaque jour pour l’action du grand mouvement Solidarność”. L’opposition se mobilise.

1988 :
De nouvelles grèves paralysent le pays. Le pouvoir demande à Lech Walesa de calmer les esprits. Ayant reçu l’assurance que Solidarność sera légalisé, celui-ci conseille aux grévistes d’arrêter le mouvement. Son appel est entendu.

1989 :
Avec l’aval de Gorbatchev, des négociations sont menées entre le pouvoir et l’opposition. Elles aboutissent à la création de la “Table Ronde” qui élabore les conditions de la tenue d’élections libres en Pologne. Le modèle testé est celui d’une réduction limitée de l’hégémonie du Parti Communiste, afin de permettre une évolution en douceur du système politique. Malgré les gardes fous censés protéger ses candidats, le pouvoir subit une sévère défaite. Solidarność devient largement majoritaire à la Sejm, l’assemblée nationale polonaise. Tadeusz Mazowiecki (l’un des fondateurs du KOR) est nommé Premier Ministre. En état de faillite, la Pologne s’engage dans des réformes radicales qui lui font adopter en quelques mois l’économie de marché. Le résultat est spectaculaire, mais les conséquences sociales sont douloureuses pour la population.

Fin 1989 :
Chute du Mur de Berlin. Vaclav Havel est élu à la présidence de la Tchécoslovaquie. Un peu plus tard, la Hongrie enterre sa République Socialiste.

1990 :
Les élections présidentielles, que remporte Lech Walesa, mettent à jour de profondes dissensions au sein de Solidarność. La coalition politique qui en est issue (et qui s’étend de la gauche libérale à la droite nationaliste) se désintègre peu à peu.

Août 1997 :
Vote à la Sejm de la première loi de “Lustration”. Dans les pays de l’ancien bloc communiste, ce terme désigne le processus de dévoilement de l’identité des personnes ayant collaboré avec l’ancien pouvoir totalitaire. Fruit d’un compromis entre les partis issus de Solidarność et les sociaux-démocrates (ex-communistes), la législation polonaise n’a rien de la radicalité de celle adoptée dans les pays voisins. Elle condamne plus le fait de mentir sur son passé que d’avoir été membre des services secrets du régime communiste.

Mai 2007 :
Le gouvernement polonais élabore une loi obligeant 700 000 Polonais à déclarer ouvertement leur collaboration avec les services secrets du régime communiste entre 1945 et 1989. Cette nouvelle lustration a été conçue par les deux frères Lech et Jarosław Kaczyński du parti de la droite conservatrice Loi et Justice, qui vient de remporter les élections en promettant de “nettoyer enfin la Pologne de son passé”. Les personnes concernées par la loi doivent soumettre leur déclaration à l’Institut de la Mémoire Nationale. Le fait de mentir ou de refuser l’aveu entraîne de lourdes conséquences. Cette nouvelle législation divise la Pologne. Le débat est lancé sur l’ouverture au grand public des archives de l’ancien pouvoir. Certains y voient l’unique moyen d’accéder enfin à la vérité ; d’autres s’effraient des conséquences de l’atteinte à la vie privée des citoyens qu’elle représente, surtout à l’encontre des anciennes victimes de la répression...

Juin 2007 :
Le tribunal de Katowice juge coupables les responsables du massacre de la mine Wujek. Ce verdict fait suite à deux procès ayant abouti par le passé à des non-lieux. La condamnation des anciens miliciens est entérinée en avril 2008 par la Haute Cour de Justice Polonaise.


   
 
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